Introduction :
Le bois est un matériau anisotrope dont les propriétés mécaniques dépendent de l’orientation de ses fibres.
1)Obligations visant les éléments en bois
En application de l’article R.112-2 du code de la Construction et de l’Habitation et de l’arrêté du 27 juin 2006 modifié, les éléments en bois qui participent à la solidité des structures des bâtiments neufs doivent être protégés :
Lorsque dans un département, l’arrêté préfectoral ne concerne pas la totalité du territoire mais seulement une ou plusieurs communes, les mesures relatives à la protection des constructions neuves contre les termites s’appliquent aux communes concernées.
Ces dispositions concernent les constructions dont le permis de construire a été déposé à compter du 1er novembre 2006 ainsi que les autres travaux d’aménagement ou de construction engagés à compter de cette même date.
Cette protection peut être (3 possibilités) :
Depuis 1982 l’emploi du TBT (tributylétains) est interdit en France.
2)Classification (le plan ligneux)
Pour une essence donnée, le bois est toujours constitué de cellules de même nature, groupées de façon identique, qui constituent le plan ligneux.
Son organisation est constante pour chaque essence, ce qui permet de le reconnaitre et donc de l’identifier.
L’observation et la reconnaissance du bois se font en considérant trois axes de référence :
Les trois plans de référence formant le plan ligneux R, T, L correspondent aux axes radial, tangentiel et longitudinal et permettent de former les plans de référence du bois : transverse (RT), radial (LR) et tangentiel (LT).
Les bois utilisés dans la construction, appelés bois d’oeuvre sont classés en deux catégories :
Parmi les plus utilisés nous trouverons :
Parmi les plus utilisés nous trouverons :
Plan ligneux des résineux
On y trouve :
On peut y trouver parfois les canaux sécréteurs (de résine) et verticaux et les trachéides horizontales.
Plan ligneux des feuillus
On y trouve :
On peut y trouver parfois un parenchyme vertical qui joue un rôle de mouvement des fluides et tissu de réserve, des trachéides horizontales et des éléments sécréteurs.
3)Anatomie
Le tronc de l’arbre se compose de :
L’AUBIER
LE DURAMEN (bois parfait)
On peut constater sur l’aubier et le duramen des espèces des régions tempérées des cernes concentriques appelés cernes de croissance.
Coupe longitudinale d’un résineux
Coupe transversale d’un résineux
Coupe transversale d’un bois de chêne
Durabilité naturelle
La durabilité naturelle est une caractéristique intrinsèque de chaque essence de bois, qui définit sa capacité propre à résister à un type donné d’attaque biologique. Elle est donc toujours relative et dépend de l’agent de dégradation susceptible d’attaquer le bois : on distingue ainsi la durabilité naturelle vis-à-vis des insectes à larves xylophages, des termites et des champignons lignivores.
La durabilité naturelle d’une essence est la durabilité que présente un bois, dans des conditions données, en l’absence de tout traitement de préservation.
Elle rend compte de la résistance naturelle du bois aux attaques biologiques.
Sa résistance naturelle dépend de plusieurs facteurs :
➢ Sa structure ligneuse :
❖ le bois est anatomiquement résistant, sa structure ne permet pas à un agent biologique de s’y développer
exemple: le passage des filaments mycéliens dans les vaisseaux obturés par des thylles (éléments organiques qui comme les gommes obturent les vaisseaux), dans le duramen de certains essences feuillus sont quasiment impossible
❖ ou au contraire, certaines ponctuations simples, largement ouvertes sont de bonnes vois de passage pour les hyphes des champignons
➢ le contenu des cellules :
❖ le bois contient des substances de réserve (amidon) dont l’agent biologique tirera profit
exemple : les champignons de bleuissement (dis coloration) dans l’aubier, ou le bois parfait non différencié d’essences résineuses ou feuillus
❖ ou au contraire, le bois contient en plus ou moins grande quantité des antiseptiques naturels (oléorésines, tanins…) : ceux-ci étant nocifs pour certains agents de dégradation biologique. Ces substances se trouvant dans le bois parfait duraménisé
Le processus de duraminisation confère le plus souvent au bois une résistance plus importante vis-à-vis des attaques biologiques. Les duramens des essences à duramens différenciés (chêne, châtaignier, mélèze, douglas, etc.) sont naturellement plus durables que ceux des essences à duramens non différenciés (sapin, épicéa, hêtre, frêne, etc.).
La durabilité naturelle est une notion que l’on n put séparer de l’emploi des bois.
Il faudra donc prendre en compte :
4)Composition
La composition chimique du bois peut être résumé par trois substances de base :
5)Humidité
L’humidité du bois c’est le pourcentage d’eau contenu dans le bois par rapport à son poids anhydre. Il se calcule de la façon suivante :
L’état anhydre, c’est lorsqu’après séchage (passage dans un four) il ne reste plus que l’eau de constitution (évaporation de l’eau libre/eau liée).
Il existe deux types d’eau importants dans le bois. L’eau liée est située dans la paroi cellulaire des fibres tandis que l’eau libre est située dans la lumière (ouverture de la cellule). La teneur en humidité importante à retenir est d’environ 28%, soit le point de saturation des fibres.
L’équilibre hygroscopique.
Cet équilibre est la stabilisation du taux d’humidité du bois en fonction de la température mais surtout de l’humidité de l’air ambiant.
En France (climat tempéré) un ouvrage extérieur (menuiserie, volets,…) verra son taux d’humidité varié de 13% dans les périodes les plus sèches et 19% dans les périodes les plus humides.
Pour pouvoir être utilisé en construction, le bois devra avoir un taux d’humidité stabilisé dans cette fourchette de 13% à 19%.
6)Classification d’emploi
Classes d’emploi (risques biologiques) Norme européenne EN 335