Pourquoi un diagnostic de performance énergétique ?
Il faut savoir qu’au travers de différents accords internationaux (Rio en 1992 et Kyoto en 1997) il a été décidé d’encadrer la production de gaz à effets de serre dans le monde.
Dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques les pays participants se rencontrent une fois par an et ce depuis 1995.
Le protocole de KYOTO est le traité visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, il est entré en vigueur le 16 février 2005 et en 2010 a été ratifié par 183 pays, les Etats-Unis n’en faisant pas partie.
En raison du lien direct avec la politique énergétique, les données scientifiques concernant le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre (et tout particulièrement le CO2) ont été très controversées.
En février 2007, le nouveau rapport du GIEC (groupement intergouvernemental d’experts climatiques) conclut que l’essentiel de l’accroissement constaté de la température moyenne de la planète depuis le milieu du XX° siècle est « très vraisemblablement » dû à l’augmentation observée des gaz à effet de serre émis par l’Homme. Le taux de certitude est supérieur à 90 %, contre 66 % en 2001.
OBJECTIF MAJEUR DU PROTOCOLE DE KYOTO :
L’objectif majeur de ce protocole est de réduire l’émission de gaz à effets de serre en améliorant la gestion énergétique, notamment en réduisant l’usage des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) qui représentent 80% de ces rejets réchauffant la planète.
MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR ATTEINDRE SES OBJECTIFS :
1er axe : des objectifs chiffrés (engagement par Pays) en vue de réduire ou de limiter leurs émissions.
2ème axe : mise en place de mesures et de politiques pour atteindre ces objectifs.
Définition de Gaz à Effet de Serre (GES) :
Les Gaz à Effet de Serre (GES) sont des gaz qui absorbent une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations au sein de l’atmosphère terrestre, phénomène appelé effet de serre.
Plus d’une quarantaine de gaz à effet de serre ont été recensés par le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) parmi lesquels figurent : la Vapeur d’eau(H2O), le Dioxyde de carbone (CO2 ), le Méthane (CH4), l’Ozone (O3), le Protoxyde d’azote (N2O), l’Hydrofluorocarbures (HFC), le Perfluorocarbures (PFC) et l’Hexafluorure de soufre (SF6).
Le dioxyde de carbone représente près de 70% des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique. Il est principalement issu de la combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon) et de la biomasse
Le protoxyde d’azote (N2O) représente 16% des émissions. Il provient des activités agricoles, de la combustion de la biomasse et des produits chimiques comme l’acide nitrique.
Le méthane (CH4) représente 13% des émissions. Il est essentiellement généré par l’agriculture (rizières, élevages). Une partie des émissions provient de la production et de la distribution de gaz et de pétrole, de l’extraction du charbon, de leur combustion et des décharges.
Les gaz fluorés (HFC, PFC, SF6) représentent 2% des émissions. Ces gaz sont utilisés dans les systèmes de réfrigération et employés dans les aérosols et les mousses isolantes. Les PFC et le SF6 sont utilisés dans l’industrie des semi-conducteurs. Les gaz fluorés ont un pouvoir de réchauffement 1 300 à 24 000 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone et une très longue durée de vie. C’est pourquoi ils représentent un réel danger malgré la modeste part qu’ils représentent dans les émissions totales de GES.
Ces gaz ont des caractéristiques physiques et des durées de vie différentes dans l’atmosphère.
Pour pouvoir comparer leur contribution à l’effet de serre, on retiendra leur pouvoir de réchauffement global qui intègre leur effet sur une période de cent ans.
Ce pouvoir de réchauffement global est aussi appelé le PRG.
Ce PRG s’exprime en Kilo équivalent CO2 par kilo de gaz concerné.
C’est pour cela que l’on retiendra le CO2 comme valeur référence pour l’émission de gaz à effet de serre (GES) depuis le protocole de KYOTO.
La notion de gaz à effet de serre
L’effet de serre est un phénomène naturel important pour la survie de la planète. Surtout, il permet d’avoir une température moyenne sur terre de 15° Celsius, contre -18°C si cet effet n’existait pas. Certains gaz contenus dans l’atmosphère terrestre absorbent une partie des rayonnements infrarouges émis par le sol. Les plus importants naturellement sont la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone et le méthane.
Aujourd’hui nous utilisons les énergies fossiles pour de nombreux besoins tels que :
On voit bien que l’émission des GES est bien en étroite relation avec l’énergie consommée.
On peut en déduire qu’en réduisant la consommation d’énergie on réduira aussi la production de gaz à effet de serre.
C’est donc à partir de cette relation là que l’on mit en place des textes réglementaires afin de réduire notre consommation énergétique.
Depuis le premier choc pétrolier de 1973, plusieurs textes réglementaires se sont succéder dans le but de maitriser la consommation énergétique dans le secteur du bâtiment.
Ceci s’explique par le fait que le bâtiment (résidentiel + tertiaire) fasse partie d’un des plus gros consommateurs d’énergies avec 70 millions de tonnes d’équivalent pétrole, soit 43 % de l’énergie finale annuelle consommée (dont 66% pour le chauffage).
Le bâtiment représente aussi plus de 20% des émissions de gaz à effet de serre. Cela est le fait de deux raisons principales que sont :
Calcul des U plancher haut (Uph):
Les grandes familles d’isolant :
Cette liste n’est pas exhaustive, en effet il existe d’autres matériaux qui sont peu ou moins utilisés tels que le verre cellulaire, le textile recyclé…
La performance thermique d’un isolant (λ) :
Quelques isolants et leur coefficient R (en fonction du l et de son épaisseur):
(source guide recommandations DPE mars 2009)
Marquages et garantie d’un isolant :
Pour choisir l’isolant thermique ou acoustique performant, il est nécessaire de vérifier la certification, la performance et la facilité de pose.
Le choix d’un isolant ne se limite pas au choix d’une marque de fabrication ou d’un prix d’achat attractif. Il faut impérativement prendre en compte :
Le marquage « CE »
Pour déclarer leurs performances, tous les matériaux isolants peuvent faire l’objet d’une conformité aux normes européennes en agréments techniques qui se traduit par le marquage « CE » sur les emballages.
Ce marquage CE garantit que le produit a été testé conforme, selon les normes de mesures communes à tous les états membres de l’Europe. Il a été créé par la Commission européenne pour garantir un niveau minimum de sécurité aux produits et est obligatoire pour tous les produits soumis à une ou plusieurs Directives européennes.
La certification ACERMI
Pour garantir la fiabilité de la performance déclarée (thermique, mécanique, comportement à l’eau …), la certification ACERMI (Association pour la Certification des Matériaux Isolants) garantit que toutes les productions sont contrôlées et suivies par un tiers indépendant.
La certification ACERMI repose sur les référentiels européens et s’applique à tous les isolants y compris les isolants d’origine végétale, animale et les produits minces réfléchissants… Les produits certifiés ACERMI sont reconnaissables par un marquage ACERMI sur leurs emballages et permettent de répondre aux exigences de la réglementation thermique française, RT 2005.
Choix de l’isolant :
Usages courants et traditionnels pour les différentes familles d’isolant