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8. Le DPE à l’immeuble

8. Le DPE à l’immeuble

Le DPE à l’immeuble devra être réalisé à partir de la visite de l’ensemble des logements.

A défaut de pouvoir visiter l’ensemble des appartements, le diagnostiqueur établit le DPE de l’immeuble sur la base de la visite d’un échantillon de logements. La description de l’enveloppe et des équipements au niveau de l’immeuble est obtenue par extrapolation à partir des données relevées sur l’échantillon.

Pour cela il est obligatoire que soient visités à minima :

      • 1 logement de chaque typologie (T1, T2, T3…)
      • 1 logement sur chaque type de plancher bas (sous-sol, vide sanitaire, terre-plein…)
      • 1 logement en étage intermédiaire
      • 1 logement sous chaque type de plancher haut (combles perdus, toiture terrasse, combles aménagés…)

La visite de ces appartements doit par ailleurs permettre de déterminer les dimensions de chaque format de menuiseries de l’immeuble.

Règles particulières :

Pour les immeubles de plus de 30 logements, le nombre d’appartements visité doit être :

      • de 31 à 100 logements : il faudra visiter au moins 10 % des appartements de l’immeuble
      • au-delà de 100 logements : il faudra visiter au moins 5 % des appartements de l’immeuble avec un minimum de 10 appartements

A des fins de traçabilité, les logements effectivement visités seront précisés dans la fiche technique (dernière page du DPE).

En cas d’impossibilité de respecter le nombre de visite imposée par la règle d’échantillonnage, le diagnostiqueur devra refuser de réaliser le DPE à l’immeuble.

Exemple :

 

Cas particulier :

Immeuble détenu par un seul propriétaire certifiant que tous les appartements font l’objet d’une gestion homogène.

Définition d’un immeuble géré de façon homogène :

C’est un immeuble appartenant à un propriétaire unique attestant de la présence de systèmes (Ch, ECS, refroidissement et ventilation) et menuiseries similaires dans l’ensemble des logements. La puissance des équipements ne fait pas partie du critère d’homogénéité.

Dans le cas d’un immeuble géré de façon homogène, les données d’entrée déclarées par le propriétaire peuvent être directement utilisées pour le calcul.

Le diagnostiqueur devra toutefois vérifier l’exactitude des données déclarées par le propriétaire par les relevés effectués sur l’échantillon de logements visités.

En cas de non-conformité constatée par le diagnostiqueur, le descriptif fourni par le propriétaire devra être corrigé et l’échantillon d’appartement visité sera élargi (visite d’au moins 2 logements supplémentaires de même typologie que celui sur laquelle a été relevée l’anomalie).

CALCUL DES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES DE L’IMMEUBLE

a. Définition d’un appartement moyen :

Dans le cas de l’utilisation de la règle d’échantillonnage, il va falloir définir un appartement moyen

selon la formule :

Sh moy =

Sh : surface habitable totale de l’immeuble en m²

: nombre de logements de l’immeuble

 

La surface moyenne de peut se calculer sur la surface moyenne des logements visités (échantillon). Cet appartement moyen servira de base dans le cas où le Ch, le refroidissement ou l’ECS est produit individuellement.

La visite de l’échantillonnage permet par extrapolation de connaitre le nombre d’appartements moyens équipés d’un type d’installation et donc de le rattacher à un sous ensemble de l’immeuble.

Un même appartement peut donc appartenir à plusieurs sous ensemble selon l’installation considérée.

En effet pour chaque appartement moyen, on associe les caractéristiques du type de système observé, ainsi que le nombre d’appartements de l’échantillon équipé de ce type de système.

Le calcul prendra en compte une moyenne pondérée qui sera multiplié au rapport de la surface de l’appartement moyen sur la surface moyen des appartements de l’échantillon équipés de ce type de système pour déterminer le système équipant l’appartement moyen.

Revenons donc au DPE à l’immeuble à partir de la règle d’échantillonnage.

 

RAPPEL de ce qu’est un espace commun en volume chauffé ou non

Caractéristique des espaces communs en volume chauffé ou non chauffé :

Pour caractériser les espaces communs (couloirs, escalier en gris sur le croquis) en volume chauffé ou non chauffé, les règles suivantes doivent être appliquées

Définition : un volume intérieur est un local dépourvu de parois donnant sur l’extérieur à l’exception de celles ayant le même niveau d’isolation que les parois de même type du bâtiment (les baies vitrées ne respectant pas cette exigence, leur surface ne doivent pas excéder 8% de la surface totale des parois donnant sur l’extérieur et dont le linéaire donnant sur l’extérieur ou sur des locaux non chauffés (c+d) est inférieure à celui donnant sur des locaux chauffés (a+b).

Dans le cas où (c+d) n’est pas isolé, ou dans le cas où les planchers bas ou haut des espaces communs donnent sur l’extérieur seront considérés hors « volume intérieur ».

 

      • Sont considérés comme volumes chauffés, les volumes intérieurs qui ne possèdent pas d’ouverture permanente sur l’extérieur (trappe, gaine de désenfumage) et dont les accès vers l’extérieur et vers les locaux non chauffés où occupation discontinue sont respectivement munis de sas et de dispositifs de fermeture automatique.
      • Sont considérés comme volumes non chauffées, les volumes intérieurs ne répondant pas au moins une des conditions ci-dessus

Si l’isolation n’est pas connue, et que le bâtiment a été construit avant 1974, il faut considérer que (c+d) n’est pas isolée, et donc que les espaces communs ne sont pas intégrés au volume intérieur.

Une paroi donnant sur un volume non intérieur ou sur un volume intérieur non chauffé sera considérée comme déperditive et un coefficient b devra être calculé

Pour un DPE fait à l’immeuble, un seul b est pris pour toutes les circulations communes si elles ne sont pas en volume intérieur chauffé.

1. Calcul des consommations de chauffage :

Le calcul du besoin de chauffage (hors pertes récupérées) s’effectue à l’échelle de l’immeuble :

      • L’enveloppe globale de l’immeuble est considérée pour le calcul, en tenant compte ou non des espaces communs dans le volume chauffé, selon les cas vus précédemment

a. on prend en compte l’ensemble des parois, auxquelles on soustrait les menuiseries (parois vitrées et portes), ainsi que les surfaces des planchers et plafonds et surfaces des refends (épaisseur multipliée par la hauteur) donnant sur l’extérieur

b. le diagnostiqueur pourra la plupart du temps repérer les différents types de murs présents dans l’immeuble depuis l’extérieur et y associer les menuiseries correspondantes

c. les caractéristiques associées sont celles rencontrées majoritairement dans l’immeuble

      • Les caractéristiques des menuiseries observées sur l ’échantillon des appartements visités sont extrapolées à l’immeuble :

a. pour un motif donné (dimensions) de menuiserie, le ratio des caractéristiques différentes observées sur l’échantillon est extrapolé à l’ensemble des fenêtres de même motif de l’immeuble

b. le diagnostiqueur doit donc compter le nombre de menuiserie de chaque motif. Idéalement, son échantillonnage permet de caractériser chacun des motifs (ne pas oublier les fenêtres de toit)

      • Le calcul des apports solaires s’effectue à l’échelle de l’immeuble.

2. Calcul des consommations d’ECS

Nous devrons décrire les systèmes de production d’ECS rencontrés dans les logements concernés par notre règle d’échantillonnage.

Il y aura donc la possibilité de saisir plusieurs systèmes différents.

Il nous faudra préciser si la production se fait dans le volume habitable, si les pièces alimentées sont contiguës, le type, la catégorie et le volume de stockage observé ou mesuré.

Si nous sommes en présence de CET (chauffe-eau thermodynamique il nous faudra préciser l’année de l’installation (documents fournis)

Descriptif de l’enveloppe :

Plancher bas :

Il suffira de décrire et de renseigner la surface du plancher bas du logement sélectionné dans la règle d’échantillonnage, et d’indiquer la composition des logements en contact avec le plancher bas

Exemple : 3 T2 + 3T1 + 4 studios soit 335 m²

Plancher intermédiaire :

Il faudra le décrire afin de déterminer son inertie

Plafond :

Il suffira de décrire et de renseigner la surface du plafond du logement sélectionné dans la règle

d’échantillonnage, et d’indiquer la composition des logements en contact avec le plafond

Exemple : 3T2, 4T1, et 3 studios soit 350 m ²

 

Descriptif de l’enveloppe :

Murs :

On ne prendra que les murs déperditifs, donc les murs donnant sur les volumes intérieurs (voir règle de volume intérieur) ne seront pas pris car non déperditives, les surfaces prises pour les murs sont celles de l’immeuble et non celles de l’échantillonnage. L’épaisseur des planchers intermédiaires et des refends ne doivent pas être inclues dans les surfaces des parois, les surfaces des menuiseries doivent être également déduites.

 

Menuiseries :

Il ne faudra pas comptabiliser les menuiseries donnant sur des circulations communes (barrées d’un croix)

On devra donc décrire les caractéristiques relevées dans les appartements de l’échantillon en comptabiliser chacune d’entre elles selon leur orientation.

 

Exemple :

On a donc 120 fenêtres et 55 portes fenêtres.

Les ponts thermiques :

On applique la règle des ponts thermiques habituelle, à savoir