→ Le chauffage
Plusieurs équipements collectifs peuvent fournir du chauffage.
Elle peut fonctionner au gaz naturel, au fioul ou au bois. Les chaudières à bois à alimentation automatique, à plaquettes ou à granulés, sont aussi faciles d’utilisation que les chaudières au fioul ou au gaz naturel, mais nécessitent un espace de stockage du combustible conséquent. Elles équipent maintenant de nombreuses chaufferies collectives.
Cet équipement, moins fréquent qu’une chaudière classique, s’adapte de mieux en mieux au collectif.
Les matériels performants se signalent par leur COP (coefficient de performance) supérieur à 3,4 (condition nécessaire pour obtenir des aides financières telles que le crédit d’impôt développement durable).
La pompe à chaleur (PAC) puise l’énergie dans :
Le chauffage urbain (ou réseau de chaleur) centralise la production de chaleur au niveau d’une grosse chaufferie, qui dessert un ou plusieurs quartiers. Ces réseaux existent dans des grandes villes (Paris, Grenoble, Strasbourg, Lyon, etc.) et se développent dans les villes moyennes, voire les zones plus rurales, qui s’équipent notamment de chaufferies collectives au bois.
Des canalisations souterraines transportent la chaleur jusqu’aux immeubles, sous forme de vapeur, d’eau surchauffée (180 °C) ou très chaude (100 à 110°C).
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU CHAUFFAGE URBAIN
Véritable chauffage central à l’échelle d’une ville ou d’un quartier alimentant tout type d’immeuble (logements, bureaux écoles, bâtiments communaux où usage industriel et commercial.
Il est composé de 4 éléments :
Production de chaleur permettant d’alimenter en chauffage et en ECS tous les bâtiments.
Diverses possibilités de production de chaleur
Chaleur produite à partir d’énergies conventionnelles :
Chaleur produite à partir d’énergies renouvelables :
Chaleur produite à partir d’énergies de récupération
2. le réseau primaire
Le réseau primaire transporte la chaleur par des canalisations sous forme d’eau chaude ou de vapeur (tuyau rouge), en retour l’eau refroidie (tuyau bleu) est acheminée vers l’unité de production de chaleur où elle sera à nouveau réchauffée. L’eau circule dans les canalisations à une température située entre 70° C et 180° C.
3. le point de livraison
C’est là qu’arrive la chaleur acheminée par la canalisation. C’est un local technique qui permet de transférer de l’énergie vers le réseau interne de l’immeuble au travers d’un échangeur de chaleur, d’adapter le débit et la température aux besoins des utilisateurs, et de compter la chaleur consommée.
4. Le réseau secondaire
C’est le réseau interne de l’immeuble. Grace aux échangeurs du point de livraison, l’eau chaude est transférée du point de livraison jusqu’aux logements ou aux bureaux.
La centrale à traitement d’air ( CTA )
Une CTA capte l’air des locaux, le fait passer à travers différents filtres et échangeurs froids ou chauds, puis le redistribue à travers un réseau de diffusion (gaines, grilles, etc.).
Les CTA double flux intègrent une fonction supplémentaire : elles récupèrent l’énergie thermique de l’air vicié avant de le rejeter. Ce renouvellement d’air, intéressant en théorie, peut se faire de trois manières :
La CTA chauffe ou climatise l’air grâce à des batteries à eau glacée ou électriques. La CTA assèche ou réhumidifie l’air grâce à sa batterie, avec des micro-pulvérisations. La CTA passe l’air puisé à l’extérieur au travers de multiples filtres.
La centrale de traitement d’air (CTA) est un équipement destiné à :
L’air traité sera ensuite diffusé dans les locaux desservis grâce à des réseaux de conduits, de matières, formes et sections adaptées, avec des diffuseurs choisis en fonction des critères de confort recherchés (bouches à induction, à déplacement, gaines textiles, etc.).
La centrale de traitement d’air est un ensemble de modules additionnés les uns aux autres, permettant le traitement de l’air suivant des conditions requises.
Il y a 2 grandes familles de CTA :
Dans cet exemple, la centrale de traitement d’air double flux à récupération :
L’humidité :
Au phénomène de transfert de chaleur (conduction, convection, et rayonnement) il faut aussi appréhender les phénomènes liés aux changements de l’état de l’eau (évaporation, condensation).
Pour un logement avec des murs humides, il va falloir augmenter la température de chauffage pour évacuer l’eau (évaporation) mais aussi pour supprimer l’effet de paroi froide. De plus si l’air de l’isolant est remplacé par de l’eau, on va altérer considérablement la résistivité de l’isolant.
Pour comprendre les risques de condensation dans le bâtiment on utilise le diagramme de Mollier ou diagramme de l’air humide.
En effet lorsque l’humidité relative de l’air atteint 100 % (saturation) on passe de la vapeur d’eau à l’état liquide pour une température supérieure à 0°C et à l’état solide à partir de 0°C et en dessous.
L’humidité absolue est la vapeur d’eau contenu dans l’air, elle s’exprime en g/kg d’air sec. Sur le diagramme, on peut voir qu’à 20°C, 1 kg d’air sec peut contenir 14.7 g d’eau.
L’humidité relative est le % d’eau que contient l’air par rapport à cette valeur absolue à une température donnée.
Si un air à 20°C, contient 8.82 g d’eau on dit que son humidité relative est de 60%.
On peut donc en déduire à l’aide de notre diagramme de Mollier qu’un air à 60% d’humidité à une température de 20°C atteindra son point de rosée dès lors qu’il descendra à une température de 12°C au contact d’une paroi froide.
INSTALLATION DE CLIMATISATION CENTRALISEE
Introduction :
Une installation de climatisation centralisée est constituée d’un ensemble de matériels ayant les fonctions suivantes :
Les fluides primaires (air ou eau) sont préparés dans des équipements centralisés qui peuvent être placés dans une salle de machine.
De plus, les installations sont équipées d’appareils de régulation et de sécurité (régulateur numérique, thermostat, pressostats, détecteurs d’incendie, trappe de désenfumage,…).
Centrale de Traitement d’air à débit constant :
La figure ci-contre présente le schéma de principe d’une centrale à débit d’air constant.
La centrale de traitement d’air souffle dans les locaux de l’air à basse vitesse (2 à 6 m/s) et à débit constant compris entre 1000 m³/h et 100 000 m³/h. L’air est généralement distribué par des bouches de soufflage de type mural ou plafonnier.
Centrale de Toiture à détente directe (Roof-Top) :
Les roof-top sont des centrales à détente directe installées à l’extérieur du bâtiment. La figure ci-contre présente le schéma de principe d’un roof-top.
Les roof-top sont fréquemment utilisés pour les applications suivantes :
Ventilo-convecteurs :
a. Le principe :
Le ventilo-convecteur est un appareil terminal, l’air repris est filtré puis traverse une ou deux batteries à eau ou électrique avant d’être envoyé dans la pièce. Le ventilo-convecteur peut être placé au sol, fixé au mur ou au plafond ou intégré dans le plafond.
b. Principaux composants :
c. Les différents types :
Ici le ventilo-convecteur ne possède qu’une seule batterie qui peut être alimentée :
2 tubes 2 fils :
Les ventilo-convecteurs « 2 tubes 2 fils » , possède un seul échangeur alimenté en eau glacée et pour assurer le chauffage une résistance électrique (le ventilateur pulsant l’air du local au travers de la résistance).
Deux batteries sont incluses dans l’appareil délivrant soit du chaud soit du froid en fonction des besoins.
C’est certainement la configuration la plus viable au niveau confort, mais l’installation est plus lourde techniquement et financièrement, deux réseaux distincts, pompes ..etc.
d. Raccordement hydraulique
Une centrale de traitement d’air peut comporter :
Contrôler le climat intérieur
Pour qu’une installation de chauffage donne satisfaction, il faut qu’elle produise l’eau de chauffage à la bonne température – c’est le rôle de la régulation – et au moment propice – c’est le rôle de la programmation.
Une installation collective bien régulée et bien programmée est un gage de confort pour les résidents et une source d’économies d’énergie.
La régulation centrale
Elle consiste à ajuster la température de l’eau du circuit de chauffage en fonction de la température extérieure : plus il fait froid, plus l’eau distribuée est chaude.
Le régulateur est relié à deux sondes de mesure de température :
L’appareil est réglé par un professionnel : à une température extérieure donnée doit correspondre une température de l’eau de chauffage au départ du réseau (loi d’eau). Il commande la vanne à trois voies qui assure ce réglage en mélangeant l’eau chaude en sortie de chaudière à l’eau qui revient des appartements.
Dans certains immeubles, la régulation peut être affinée. Le bâtiment est divisé en secteurs homogènes ayant des besoins en chauffage différents :
Chaque secteur peut bénéficier d’une régulation adaptée, par zones ou par façades.
La programmation
La température est abaissée de 2 à 3°C pendant la nuit grâce à une horloge de programmation intégrée au régulateur :
Le fonctionnement en ralenti de nuit permet de faire des économies d’énergie, sans inconfort pour les résidents.
La régulation individuelle
Elle complète la régulation centrale. Elle permet d’adapter la chaleur fournie par le réseau de chauffage à l’usage et aux caractéristiques des pièces (on chauffe moins une pièce orientée au sud qu’une pièce au nord). Elle est indispensable dans certaines installations (chauffage individuel centralisé par exemple)
Les thermostats d’ambiance
Si vous êtes équipés d’un chauffage individuel centralisé (CIC), le thermostat d’ambiance vous permet de fixer la température de votre logement selon vos besoins : vous pouvez ainsi programmer une température moins élevée pendant la nuit, ou la journée quand vous êtes au travail et vos enfants à l’école.
Les robinets thermostatiques
Ils peuvent remplacer les robinets manuels des radiateurs. Ils régulent la température de la pièce en agissant sur le débit d’eau passant dans le radiateur. Ils sont obligatoires dans les bâtiments neufs (depuis 1982), sauf dans les pièces où il y a un thermostat d’ambiance et en cas de distribution monotube non dérivée.
Ils permettent de fixer pièce par pièce une consigne de température. En limitant voire en coupant l’arrivée d’eau au radiateur, ils évitent les surchauffes dans les pièces bénéficiant d’apports de chaleur (ensoleillement…). Ils assurent ainsi un confort accru et des économies d’énergie.
Attention ! Ils ne remplacent pas la régulation centrale et ne peuvent délivrer une température supérieure à celle fixée par le régulateur en chaufferie.